Finance : DSX-Le marché des valeurs mobilières Douala-Cameroun

En Afrique, particulièrement en Afrique centrale, la bourse est un sujet réservé aux initiés. Nombreux sont des entrepreneurs à échelle divers et très variés dans plusieurs secteurs d'activités très porteurs mais très peu comprennent le fonctionnement de la bourse même pour des activités saisonnières comme en Agriculture.

Certains restent à dire que l'organisation et le fonctionnement de la DSX ne leur semble attrayant. Truffés d'exigences auxquels ils ne consentent pas respecter selon leur avis. Des exigences notamment en matière d'informations financières sur leurs activités d'exploitation.

Il faut noter néanmoins qu'avec l'oppression fiscale et le niveau des taux sur les revenus pratiqués par exemple au Cameroun, la transparence dans l'information financière d'une entreprise n'est pas prêt de jaillir. D'où l’aléa moral et la sélection adverse ont encore tout deux de long séjour très accentué à faire et sur les places de marchés en Afrique.


Crédit photo: panorabanques.com 


Faisons un tour d'horizon sur le fonctionnement de notre bourse-DSX.

L’entreprise de marché nommé la Douala Stock Exchange et ses délégataires sont installés sur deux  sites géographiques nettement différenciés :

• L’immeuble de la Bourse

1.1 Le site central (Rez-de-chaussée, premier et deuxième étages de l’immeuble de la bourse à Douala)

Il s’agit du bâtiment principal abritant le site de cotation (DSX).

Le site de cotation  assure les fonctions suivantes :

• Point de raccordement au système d’information pour la saisie des ordres, pour la saisie des événements sur valeurs (ESV), etc …;
• Point de raccordement au système d’information pour accéder aux diverses informations, historique de cours, carnet d’ordres, relevé de compte du Dépositaire Central, etc ;
• Diffuser les informations de marché – cours, quantités négociées, palmarès, etc, venant du système central ;
• Outil de promotion du marché financier.

• 1.2 Le Dépositaire Central (quatrième étage de l’immeuble de la bourse à Douala)

Le Dépositaire Central est installé à l'immeuble de la bourse. Il est le principal destinataire des traitements du marché générés par la Douala Stock Exchange. Ces traitements doivent permettre au Dépositaire de gérer les flux de titres de ses adhérents (traitement de la journée comptable) et d’adresser les positions espèce à la Banque de Règlement.

• La Banque de Règlement  (Douala Bonanjo)

La Banque de Règlement retenue est la Société Générale de Banques au Cameroun (SGBC) ; son rôle consiste essentiellement à assurer le règlement espèce suite aux opérations sur le marché.

Les liaisons entre ces trois entités s’effectuent au moyen d'interfaces électroniques.

Les principes retenus sur le fonctionnement de la bourse:

1. Les principes de Marché

Les principes fondamentaux de fonctionnement du marché sont les suivants :

• Marché centralisé, dirigé par les ordres ;
• Saisie centralisée de tous les ordres par des intermédiaires agréés ;
• Cotation par fixing ;
• Marché au comptant ;
• Transactions automatiques sans confirmation ;
• Garantie de bonne fin des transactions effectuées sur le marché.

2. Les principes de Règlement -Livraison

En ce qui concerne les règles de dénouement, les principes de fonctionnement sont les suivants :

• Livraison des titres et règlement des espèces concomitants ;
• Irrévocabilité des mouvements comptables ;
• Dénouement glissant, un nombre de jours fixe après la transaction (dans un premier temps J+4) ;
• Titres cotés : dématérialisés au porteur ;
• Titres non cotés : dématérialisés nominatifs ;
• Transfert de propriété à la date de négociation.

Pour ce qui est des règles de comptabilisation des opérations, les principes suivants ont été retenus :

• Comptabilité en partie double ;
• Comptabilité par valeur ;
• Identification des catégories d’avoirs par nature du compte ;
• Principe du droit constaté.

Actualité de la dernière séance de cotation : 

Douala Stock Exchange a terminé sa séance de cotation du 09 février 2018. Les valeurs SEMC, SAFACAM et SOCAPALM clôturent la séance respectivement à F CFA 61 998 (0.000%), à F CFA 28 900 (0.000%) et à F CFA 21 699 (0.000%). En termes de physionomie de marché, aucune action n’a été échangée. La capitalisation boursière s’établit à F CFA 147 116 786 565. Pour le marché des obligations, les titres « ECMR 5,90% net 2013-2018 », « Etat du Tchad 6% 2013–2018 », « FAGACE 5,25% net 2014-2019 », « ECMR 5,50% net 2014-2019 » et « ECMR 5,5% net 2016-2021 » clôturent la séance respectivement à 100,01%, 103,01%, 100,00%, 99,99%, et 99,99% pied de coupon. Dans ce segment, aucun titre de créance n’a été transigé. 

COURS DU JOUR

ECMR04 99,99% - 0,000% ECMR03 99,99% 0,010% FAGACE01 100% - 0,000% TCHAD.01 103,01% - 0,000% ECMR02 100,01% - 0,000% SOCAPALM 21 699 - 0,000% SAFACAM 28 900 - 0,000% SEMC 61 998 - 0,000%

La capitalisation en FCFA 

actions 147 116 786 565

obligations   273 416 842 000

Perspectives d'activités :

Ainsi, tout en décidant de fixer le siège du régulateur du marché financier régional à Libreville, et celui de la Bourse des valeurs mobilières régionale à Douala, la conférence des chefs d’Etat a également désigné la BEAC comme dépositaire central.

Lors du dernier sommet des chefs d'Etat de la Cemac tenu le 31 Octobre dernier, Il a été décidé d'un joint organisationnel entre la DSX et la BVMAC qui jusqu'à lors se donnait en spectacle à un jeu de compétition de la plus performante. Fort de son statut de première économie de la zone Cemac, avec environ 40% du tissu industriel de cet espace communautaire qui compte six pays, le Cameroun n'a jamais lâché du lest quant au maintien de son marché financier, y compris dans un contexte de dualité avec celle de Libreville.

La décision étant collégiale et unanime, la compétition laisse place à un partage d'expérience et de savoir faire pour une meilleure Afrique à bâtir. 

La Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), n’aura plus son siège à Libreville. La conférence des chefs d’Etat a décidé du transfert dans la capitale économique du Cameroun, de la Bourse régionale, jusqu’alors logée à Libreville.

Désormais donc, c’est à Douala que s’effectueront toutes les opérations boursières de la sous-région. Ce qui devrait étoffer le marché et encourager les entreprises qui hésitaient encore à faire leur entrée en bourse.

«L’avis du Cameroun est que si les mécanismes de base et les mesures qui peuvent servir à plus de connaissances sur ce qu’est le marché financier sont prises, il y a assez de potentiel économique, assez de ressources et assez de projets pour plus d’une Bourse en Afrique centrale», a laissé entendre l’ambassadeur du Cameroun en Guinée équatoriale. Lazare Mpouel Balla représentait alors le ministre des Finances au récent forum de Malabo sur le développement du marché financier en Afrique centrale. (Source: http://www.investiraucameroun.com/tags/dsx).