Entrepreneurait Jeune


Comment satisfaire les 10 millions d'Africains qui entrent chaque année sur le marché du travail ? Pour éviter la crise, pouvoirs publics et investisseurs misent sur la création d'entreprises.

En Afrique subsaharienne, 60 % des 18-35 ans pourraient monter leur propre affaire.

Financement et administration, principaux obstacles des jeunes entrepreneurs 
Si l’entrepreneuriat est encore peu développé sur le continent, c’est parce que les créateurs d’entreprise se heurtent à des difficultés considérables : ils peinent à accéder à des financements abordables ainsi qu’à des services d’accompagnement et de conseil, ils sont confrontés à des obstacles administratifs et plus généralement à un manque d’encouragement de la société dans son ensemble.
« Trop de jeunes en Afrique consacrent encore trop d’énergie et de moyens au service de leurs aînés, alors même que ces derniers, par leur expérience et leurs réseaux, pourraient être des soutiens pertinents à l’ambition de leurs descendants », jugeait dans une tribune publiée sur un site de l’Agence française de développement, il y a quelques mois, Franck Tognini, professeur associé à l’université de Lille-1, créateur d’un master en intelligence économique dispensé au Sénégal, au Maroc et au Cameroun.

De nombreuses initiatives prometteuses pour entrepreneuriat
Sur le front de la promotion de l’entrepreneuriat, les États peuvent néanmoins compter sur l’implication grandissante du secteur privé. « Les multinationales, qui voient dans l’Afrique un territoire de croissance pérenne, se rendent compte qu’elles ne peuvent pas prospérer sans le développement d’un écosystème de PME et de PMI », observe Paul Giniès.
Orange accompagne chaque année sur trois mois une poignée de start-up ivoiriennes au travers du programme Orange Fab et participe, via sa filiale Sonatel, au financement du CTIC à Dakar, un autre incubateur de projets consacré au monde numérique. Danone accompagne plus de 10 000 petits éleveurs au Maroc pour sécuriser son approvisionnement et aide ses partenaires à augmenter leurs revenus.
De manière plus spectaculaire, le milliardaire nigérian Tony Elumelu a lancé en 2015, au travers de sa fondation, un programme doté de 100 millions de dollars(environ 80 millions d’euros) sur dix ans afin d’identifier et de former 10 000 start-up, de créer 1 million d’emplois et 10 milliards de dollars de revenus annuels. À l’occasion de sa deuxième année, l’initiative a suscité plus de 45 000 candidatures, provenant principalement du Nigeria, du Kenya, du Ghana, de l’Ouganda et du Cameroun.
Du côté des institutions de développement, la valorisation de l’entrepreneuriat est aussi dans l’air du temps. Arrivé à la tête de la BAD en mai 2015, Akinwumi Adesina a naturellement mis l’accent sur l’agriculture, un secteur qu’il connaît bien puisqu’il en avait auparavant la responsabilité au sein du gouvernement nigérian.





Avec son vaste programme de soutien aux start-up lancé en 2015, le milliardaire nigérian Tony Elumelu symbolise ce nouvel engouement pour l’entrepreneuriat. © Heirs Holdings









Source:

http://www.jeuneafrique.com/mag/320518/economie/focus-lentrepreneuriat-larme-antichomage-jeunes-africains/

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