Entrepreneuriat Jeune



Elle est tombée très jeune dans la marmite du recrutement. Alors qu’elle venait de réussir un entretien pour intégrer l’Institut de gestion sociale (IGS) de Paris, Dienaba Sarr, née en Picardie d’une mère mauritanienne et d’un père sénégalais, se voit proposer de recruter, à son tour, les futurs étudiants du programme d’alternance de l’école. Elle mène cette mission durant un an en France, avant de suggérer d’étendre son champ d’action au continent africain. « Je savais qu’il y avait de bonnes écoles de commerce à Dakar », justifie-t-elle. La direction, qui cherche pourtant à se placer dans les pays « émergents », émet quelques doutes, mais finit par accepter.
Après Dakar, Dienaba Sarr reçoit des demandes du Congo, en particulier de Pointe-Noire. Elle apprend beaucoup, dans cette ville, de l’organisation des grands groupes, qui commencent à former en interne les compétences dont ils ont besoin. De retour à Paris, elle soumet à l’IGS l’idée de s’inscrire sur ce marché, mais refuse d’être responsable du projet – à 25 ans, la jeune diplômée rechigne à partir seule dans cette ville pétrolière qu’elle connaît mal. Elle passe un an en Irlande en tant qu’analyste de crédit pour la société Abbott, avant d’entrer en 2008 au sein du groupe français Fed, qui n’est alors présent que sur les métiers financiers.
Après deux années dans la finance, Dienaba Sarr propose à sa direction de créer une filiale spécialisée dans le recrutement top et middle management en Afrique, elle qui dispose d’une longueur d’avance grâce aux contacts qu’elle a gardés dans les écoles. L’équipe de sept personnes qu’elle dirige aujourd’hui, chacune spécialisée dans un domaine, sillonne le continent en quête de talents.
« Je ne conçois pas qu’on puisse se dire spécialiste de l’Afrique sans être sur place, estime la jeune femme de 33 ans. Nous organisons des tables rondes avec nos clients pour réfléchir aux problématiques RH et faire évoluer le métier, que je trouve trop administratif. » Parmi les sujets étudiés : la rétention des talents dans l’entreprise ou le rapatriement des fonctions clés des multinationales, parfois trop éloignées de la base.




Source:

http://www.jeuneafrique.com/mag/320542/economie/portrait-trois-recruteurs-quete-de-talents-africains/

Commentaires

  1. bonsoir j'apprécie bien le travail de cette dame , mais quel est l'intérêt des jeunes camerounais dans cette activité si c'est pour leur faire sortir du pays, avec peu de chance de rentrer, car ces groupes européen ne cherchent que leur profit, ce qui est normal après tout.
    est-ce la bonne question au problème des jeunes africain?

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    1. Bonjour Gabin Toukam. Le problème que Dienaba Sarr cherche à résoudre est celui de la formation. Et vous n'en disconvenez pas que l'Afrique a besoin de formation spécialisée.
      Au delà de cela, c'est à nos frères formés et expérimentés de revenir soutenir leur pays comme Dame Dienaba le fait. Nous ne devons pas la condamner mais la soutenir à mon humble avis. Et ensuite éduquer et instaurer des politiques d'attraction de nos frères qui sont partis afin qu'ils reviennent. L'Afrique est en chantier. Un chantier même mental et moral.

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